Pruche du Canada
Nom français : Pruche du Canada | Nom Latin : Tsuga canadensis | Nom anglais : Hemlock
DESCRIPTION
Botanique
Conifère possédant des aiguilles souples, douces et aplaties dont la couleur verte foncée persiste pendant l'hiver. Les aiguilles sont disposées sur deux rangs le long des rameaux.
Habitat
La pruche du Canada est un conifère qui ne tolère pas bien le froid et se situe plus au sud de la province. On le retrouve dans les forêts riches et mixtes, là où il y a de l'ombre et un sol humide comme près des cours d'eau.
Origine : Amérique du Nord
Type : Arbre conifère
Partie récoltée : Aiguille, rameaux et écorce
USAGE
Général
La pruche du Canada était consommée en infusion pour contrer la grippe, soulager la toux et pour faire baisser les fièvres légères grâce à ses vertus fébrifuges. Elle était aussi reconnue pour ses propriétés analgésiques et servait à calmer les douleurs abdominales, les indigestions et les maux d'estomac. Parfois on l'infusait avec des bourgeons ou des cônes de sapin pour traiter les diarrhées. En usage externe, la pruche était appréciée pour les soins dermatologiques grâce à ses qualités antiseptiques et hémostatiques. Les cataplasmes d'écorce ou d'aiguilles étaient appliqués sur les démangeaisons, les coupures et les saignements ou bien lors d'eczéma ou toutes autres affections. L'écorce externe réduite en poudre était davantage utilisée pour les irritations des bébés et les démangeaisons causées par la chaleur.
Spécifique
Les aiguilles, préparées en infusion ou en décoction, étaient bues pour soulager les douleurs rhumatismales. Toutefois, son usage le plus commun demeurait les bains de vapeur faits à partir des branches, utilisés pour traiter les muscles enflés et les raideurs articulaires. On fabriquait également un sirop épais ou une pâte que l'on appliquait localement afin d’apaiser les douleurs liées au rhumatisme.
Traditionnel
Les branches ajoutées à la sève d'érable servaient à préparer un thé, alors que l'écorce interne constituait, pour certaines Nations, un aliment de base. Sa décoction était aussi utilisée pour nettoyer les pièges tout en prévenant de la rouille. Excellent en tannage et teinture, son écorce servait également à la fabrication de paniers, tandis que son bois était employé comme matériau de construction pour les habitations traditionnelles.

Mise en garde
Ne jamais consommer les aiguilles ni boire une infusion trop concentrée ou trop fréquemment, en raison de leur toxicité potentielle.
Citation des porteurs de savoirs
« La quantité et la durée sont importantes pour certaines plantes. Ma grand-mère disait toujours que c'est comme les médicaments données par un médecin. Si tu en prends trop, ce n'est pas bon. C'est tant de jours, c'est tout. Exactement comme pour nos médicaments... en forêt »
— Télesh Bégin, porteuse de savoirs et artiste, Innu de Mashteuiatsh


