Un article de Quartier Libre par Mandana Sadeghipour
2050 - C’est l’année que vise Montréal pour devenir « carboneutre », un beau projet qui semble devoir encore parcourir du chemin, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). L’agence statistique déclare que la société québécoise est plus polluante que le prétend le bilan du gouvernement québécois, et ses émissions de gaz à effet de serre (GES) sont cinq fois trop élevé pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris.
Cependant, la Ville de Montréal et l’UdeM ont entamé des démarches pour inverser la tendance. Cette dernière vise d’ailleurs la carboneutralité et a récemment dévoilé son plan de rédution d’émissions de GES pour y parvenir. L’Université vise, à cet effet, une réduction progressive de 40 % de ses émissions d’ici 2030, en agissant sur l’énergie transformée au sein du campus, celle externe qu’elle utilise, ainsi que sur diverses autres émissions indirectes de GES.
Une application complète
Comment la communauté étudiante peut-elle contribuer ? Si les ressources ne manquent pas pour s’informer sur l’écologie, savoir quels sont les bons gestes quotidiens à adopter à l’échelle individuelle n’est pas toujours évident. Pour ce faire, l’Unité de développement durable de l’UdeM propose aux étudiant·e·s de se pencher sur leur empreinte carbone en découvrant les effets qu’ont leurs choix alimentaires et leurs déplacements en termes d’émissions de dioxyde de carbone, et ce, grâce à l’application mobile « Votre empreinte ». Celle-ci permet plus précisément de calculer ses émissions en les inscrivant dans un bilan personnel. Des conseils personnalisés sont ensuite proposés, selon les recherches effectuées, pour améliorer les pratiques quotidiennes, proposer des options, et ainsi réduire les émissions de GES.
« Votre empreinte » se compose de trois parties : voyage, mobilité (déplacements quotidiens) et alimentation, et offre la possibilité d’enregistrer ses données et de faire un historique. Pour chaque calcul, les émissions de dyoxide de carbone sont données en kilogrammes et des conseils sont proposés pour les réduire ou les compenser par d’autres options. Par exemple, l’application permet de calculer en détail l’itinéraire de chez soi à l’Université, son dernier voyage au bout du monde ou les nouilles express mangées sur son divan.
Comment cet outil peut-il être aussi précis ? C’est justement la première difficulté à laquelle font face ses développeur·euse·s, qui effectuent un travail d’amélioration continue pour fournir les valeurs les plus exactes. Pour la partie mobilité, les calculs sont générés grâce aux données fournies par Énergie et Ressources naturelles Québec.
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