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La politique sur le développement durable se met en place

«Que ce soit à travers les travaux de nos professeurs, la formation de nos étudiants ou les services que nous offrons à la collectivité, nous sommes là pour rendre le monde qui nous entoure plus juste, plus équitable, plus agréable, plus durable», dit le préambule de la Politique de développement durable de l'Université de Montréal.

Les valeurs de l'UdeM, reprend le document adopté en mai dernier, sont en harmonie avec celles du développement durable. C'est-à-dire que l'autonomie, la recherche de connaissances nouvelles et de l'excellence ainsi que la transmission du savoir peuvent se faire dans le respect de l'environnement et des personnes. «Nous sommes fiers de cette politique, qui enracine l'engagement de l'Université. Nous sommes peut-être l'une des dernières universités québécoises à la mettre en place, mais je crois qu'elle va très loin», commente en entrevue à Forum l'un des initiateurs de cette politique, Stéphane Béranger, coordonnateur au développement durable au Vice-rectorat aux finances et aux infrastructures.

La Politique n'était jusqu'au début de cette année qu'une déclaration de principes. Mais, depuis la création du Comité du développement durable, présidé par Paul Lewis, doyen de la Faculté de l'aménagement, M. Béranger a plus que jamais l'impression qu'elle prend vie par des actions concrètes. «La communauté universitaire avait participé avec enthousiasme en 2013 aux consultations sur la future politique. Le Comité regroupe des gens de divers horizons qui incarnent le volet interdisciplinaire de nos actions.»

Ces collaborateurs (voir la liste plus bas) sont autant d'ambassadeurs du développement durable, aux yeux de Stéphane Béranger. «Nous sommes tous appelés à mettre en pratique dans nos milieux les principes de la Politique ; les membres du Comité sont là pour montrer l'exemple.»

Revoir les processus

À la seconde réunion du Comité, qui aura lieu le 19 mars, les meilleures stratégies d'implantation de processus durables seront examinées. «On est décidés à mettre en œuvre un plan d'action qui va toucher les approvisionnements, les ressources humaines, le transport et la gestion des matières résiduelles», indique le chimiste de formation.

Avant même que la Politique soit une réalité, des initiatives dans le secteur de l'énergie ont permis de faire les choses autrement. Rappelons que l'UdeM, c'est une quarantaine de bâtiments, 600 000 m2 de locaux à chauffer, 150 centres et instituts de recherche. «Le campus principal de l'Université, c'est presque 70 000 personnes, ce qui en fait l'équivalent de la 14e ville du Québec, de la dimension de Drummondville», illustre-t-il.

Du côté de l'eau embouteillée, le «virage bleu» de septembre 2013 a mené à la suppression de la vente de bouteilles d'eau. Désormais, les membres de la communauté universitaire se désaltèrent aux fontaines et la plupart transportent leur gourde réutilisable, jugée plus écologique. Signe des temps, au cours de la Corvée du Mont-Royal du printemps 2014, une seule bouteille de ce type a été ramassée dans le boisé du boulevard Édouard-Montpetit. Les années précédentes, il y en avait des dizaines!

Récemment, l'UdeM a reçu le prix Écoélectrique, qui souligne le leadership des grandes entreprises québécoises clientes d'Hydro-Québec qui se démarquent dans le domaine de l'efficacité énergétique en réduisant leur consommation d'électricité d'au moins cinq pour cent ou en réalisant des économies de 50 millions de kilowattheures et plus.

«C'est étonnant de voir les économies de ressources qui se cachent dans nos simples habitudes de gestion, mentionne Stéphane Béranger. En ces temps de compressions, il n'est pas inutile de revoir les processus qui peuvent permettre d'épargner des sommes importantes.»

C'est vrai jusque dans les locaux de recherche, où un groupe baptisé Mon écolabo tente d'instaurer des mesures plus adaptées de gestion du matériel. Jacqueline Kowarzyk, agente de recherche au Département de biochimie et médecine moléculaire, et Olivier Leogane, conseiller en risque chimique à la division Santé et sécurité au travail, ont élaboré une méthodologie de réduction des consommables et des déchets dangereux qui s'est avérée un véritable succès. Stéphane Béranger est étonné de ne pas voir plus de laboratoires adopter ces pratiques.

Durant l'été 2014, les Services alimentaires ont été revus en fonction de la nouvelle politique. Les œufs sont maintenant issus de poules élevées en liberté; les approvisionnements en poisson sont de plus en plus écoresponsables; les emballages pour les mets produits dans la cuisine centrale sont à présent compostables...

Il y a aussi tout le secteur de la biodiversité avec les initiatives en agriculture urbaine, en apiculture, en plantations d'arbres, et le projet de corridor vert qui fait son chemin jusqu'aux élus municipaux.

Bref, le développement durable aurait pu remplir les pages du numéro entier du journal Forum!

Mathieu-Robert Sauvé


Les huit objectifs

Au moyen de huit objectifs précisés dans la Politique de développement durable, l'Université de Montréal vise une réduction continue de son empreinte écologique; la diminution des inégalités sociales; la protection de l'environnement, de la biodiversité et du patrimoine; l'élaboration de technologies respectueuses de l'environnement et des individus; et la constitution d'une communauté universitaire inclusive et écocitoyenne.

1. Intégrer le développement durable dans la planification et l'exécution de ses activités d'enseignement, de recherche et de rayonnement.

2. Assurer une gestion saine et durable qui ne porte pas préjudice aux composantes environnementale, sociale et culturelle du développement durable.

3. Favoriser la mise en place d'un milieu de vie et de travail juste, accessible, équitable et inclusif.

4. Préserver les milieux naturels et en améliorer la qualité.

5. Promouvoir et soutenir le développement de saines habitudes de vie sur le campus.

6. Promouvoir la diffusion de la connaissance des différentes dimensions du développement durable tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Université.

7. Enrichir et diffuser le patrimoine naturel, culturel, matériel et immatériel.

8. Suivre les progrès et rendre compte des résultats de la Politique, par l'entremise d'un rapport de développement durable, à la communauté universitaire ainsi qu'à tous les partenaires.

Les membres du Comité du développement durable

  • Isabelle Albert, directrice de la division des approvisionnements à la Direction des finances
  • Pierre André, professeur agrégé au Département de géographie de la Faculté des arts et des sciences
  • François Barnabé-Légaré, adjoint au doyen de la Faculté de médecine vétérinaire
  • Stéphane Béranger, coordonnateur au développement durable au Vice-rectorat aux finances et aux infrastructures
  • Ann-Isabelle Cojocaru, adjointe au vice-recteur aux finances et aux infrastructures
  • Maryse Darsigny, conseillère en acquisition de talents et diversité à la Direction des ressources humaines
  • Suzanne Deguire, directrice de la division Santé et sécurité au travail à la Direction de la prévention et de la sécurité
  • Fatine Kabbaj, étudiante et vice-présidente de l'Association des étudiants et étudiantes de la Faculté de l'éducation permanente
  • Michel Gaudreault, directeur des services administratifs à la Direction des bibliothèques
  • Érick Lachapelle, professeur adjoint au Département de science politique de la Faculté des arts et des sciences
  • Paul Lewis, doyen de la Faculté de l'aménagement et président du Comité
  • Mélanie MacDonald, coordonnatrice à l'Institut de l'environnement, du développement durable et de l'économie circulaire
  • Johanne Malo, directrice des opérations à la Direction des immeubles
  • Joanie Martineau, responsable des affaires universitaires à la Fédération des associations étudiantes du campus de l'UdeM (FAECUM)
  • Francine Pilon, technicienne en coordination du travail de bureau au Vice-rectorat aux finances et aux infrastructures et secrétaire du Comité
  • Étienne Simard, coordonnateur au développement durable à la FAECUM