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Les plus beaux arbres du campus sont prêts à être téléchargés!

«Je rêve du jour où l’on remettra aux nouveaux étudiants une carte des forêts du campus avec leur carte d’identité», a dit un jour le botaniste André Bouchard, qui a fait carrière comme professeur et chercheur à l’Université de Montréal avant de succomber à une crise cardiaque en 2010. C’est aujourd’hui chose faite, ou presque, car il est maintenant possible de télécharger gratuitement sur son appareil mobile l’inventaire intitulé «Les arbres remarquables du campus de l’Université de Montréal».

«Nous proposons, en plus d’une présentation générale sur la biodiversité végétale des lieux, un parcours pédestre de moins d’une heure qui permet de découvrir une sélection d’arbres caractéristiques du boisé situé entre les stations de métro Université-de-Montréal et Édouard-Montpetit», explique Alexandre Beaudoin, conseiller à la biodiversité à l’Unité du développement durable de l’UdeM, qui s’est dit inspiré par cet appel du botaniste.

Imaginé par Stéphane Béranger, coordonnateur au développement durable, réalisé par Alexandre Beaudoin et Marcela Vera et illustré par Antonin St-Jean, le document spécialement conçu pour une lecture sur téléphones intelligents et tablettes invite l’usager à suivre un itinéraire en 13 étapes représentant autant d’arbres «remarquables» ou de groupes d’espèces qui ont pris racine à l’ombre de la grande tour: caryer cordiforme, tilleul d’Amérique, noyer cendré, pin blanc, chêne rouge, etc. «Nous avons autour de nous une forêt largement sous-estimée par la communauté universitaire», commente M. Beaudoin, qui a pour mission de faire reculer cette méconnaissance.

Parcours guidé

Dès la sortie de la station Université-de-Montréal, l’usager est invité à partir à la découverte de la végétation du campus. «Vous traverserez divers types de forêts au cours de cette randonnée. Débutant par des arbres sur gazon, un classique urbain, vous poursuivrez respectivement avec trois forêts plantées: la forêt nourricière, les 300 arbres du primaire et le milieu forestier consolidé. En entrant dans le milieu forestier, vous parcourrez la lisière du boisé, puis notre érablière à caryer», peut-on lire dans l’introduction du document.

Par exemple, à la station 5, le bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britton), emblème arbustif du Québec, nous devient un peu plus familier: «Cet arbre très aromatique contient de l’essence de Wintergreen ou salicylate de méthyle. On obtient un excellent thé parfumé par l’infusion de ses feuilles ou de ses rameaux. Comme tous les bouleaux, il peut être entaillé au printemps. Sa sève coule abondamment, mais il en faut une grande quantité pour obtenir un peu de sucre.»

Les visiteurs peuvent aussi voir à la station 8 un frêne rouge (Fraxinus pennsylvanica Marsh), cette essence menacée à l’échelle continentale par un parasite. Le noyer cendré (dont le fruit peut être mortel) et le tilleul d’Amérique (dont un seul individu en fleurs peut alimenter 10 ruches) sont aussi les vedettes du jour. Le préféré d’Alexandre Beaudoin? Un vieux chêne rouge entre la vie et la mort (station 13). Possiblement âgé de plus de 300 ans, cet arbre a commencé à péricliter, laissant le passage libre à divers organismes qui ont creusé des galeries dans le tronc. Ces cavités servent de nids non seulement aux oiseaux, mais aussi aux insectes et aux petits mammifères. De 5 à 10 % des arbres d’une forêt seraient ainsi des réservoirs de nourriture et des abris pour la reproduction.

«Lorsque nous avons établi le plan pour la biodiversité 2012-2020, Alexandre et moi souhaitions instruire la communauté sur les richesses du campus, car on ne préserve que ce que l’on connaît et comprend. Cet arboretum est un merveilleux accomplissement, il constitue un jalon important dans l’atteinte de notre objectif de mobilisation et de sensibilisation», mentionne Stéphane Béranger.

Parallèlement à ce projet, l’Unité du développement durable a tenté de diminuer l’empreinte humaine dans le boisé en redessinant le réseau de sentiers. Certains ont été condamnés et d’autres consolidés. Au total, plus des deux tiers des sentiers sont retournés à l’état naturel. Gravier et copeaux de bois gardent le promeneur sur le droit chemin.

Téléchargez le guide en format .pdf