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Voir les changements climatiques sous l'angle des effets du vent

James King est persuadé que les changements climatiques constituent le principal enjeu pour l'avenir de l'humanité. Et la géographie lui paraît être la discipline qui permet d'avoir une vision d'ensemble des défis qu'ils posent.

«Jeune adulte, j'ai choisi de m'orienter vers la géographie parce que ce champ d'études allait me permettre de combiner les sciences pures, les sciences sociales et l'ingénierie pour observer les grands phénomènes que sont les changements climatiques.»

Originaire de Toronto, le nouveau professeur adjoint du Département de géographie de l'Université de Montréal a d'abord obtenu son baccalauréat en sciences de la surface de la Terre à l'Université de Guelph, en Ontario. Puis il a poursuivi sa formation en géographie physique afin d'intégrer la climatologie et la géographie dans ses recherches doctorales, qui portaient sur l'action des changements climatiques sur l'érosion par le vent de la végétation.

Ses travaux le mènent notamment à examiner les effets de l'érosion éolienne dans le désert du Nouveau-Mexique. En 2006, il effectue un postdoctorat au Desert Research Institute du Nevada, où il agit à titre de consultant auprès des autorités locales qui souhaitent trouver le meilleur emplacement pour un nouvel aéroport. Sa tâche consiste à mesurer l'ampleur du transport de sédiments par le vent afin d'éviter une érosion prématurée des futures infrastructures aéroportuaires.

Après avoir pris part à un projet de recherche sur la désertification des terres, dans le sud de la Californie, et sur l'inhalation par les animaux et les êtres humains des métaux lourds transportés par le vent depuis les lieux des essais nucléaires au Nevada, James King devient professeur invité à l'Université York, à Toronto. Ensuite, il part avec sa conjointe à l'Université d'Oxford, en Angleterre, pour faire son postdoctorat sur le rôle que joue la poussière dans les changements climatiques.

C'est au Botswana et en Namibie qu'on le retrouve plus tard, où il a contribué à l'amélioration d'un modèle météorologique global qui quantifie l'énergie solaire réfléchie et absorbée par la poussière, et qui évalue les retombées de ce transfert énergétique sur le climat.

Globetrotteur dans l'âme, il revient aux États-Unis comme professeur invité à l'Université de l'Indiana. Il y enseigne – dans un environnement interactif – les conséquences des activités humaines sur l'environnement. Avec ses nouveaux collègues, il cherche à mesurer comment la poussière venue d'Afrique agit sur la végétation... des Caraïbes!

Arrivé à Montréal depuis peu, il donnera un cours en janvier sur la connectivité des facteurs qui interviennent dans les changements climatiques. En outre, il a présenté des propositions visant à élargir sa recherche vers le nord du Canada pour étudier l'incidence des émissions de poussières issues des vallées glaciaires.

Martin LaSalle