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Connecter la mosaïque urbaine

Carte vue aérienne.

Le concept de corridor écologique a émergé dans les années  1970. « On a commencé à s’apercevoir que la diversité  biologique d’un endroit dépendait de sa connectivité avec d’autres », se souvient Andrew Gonzalez, professeur au  département de biologie de l’Université McGill. Reliant deux points, ces trames vertes permettent le déplacement des espèces. « Le vivant est très dynamique  il se déplace dans le temps et dans l’espace », ajoute-t-il. S’il faut d’abord conserver les habitats – de plus en plus morcelés –, les  corridors sont aussi des alliés pour protéger la biodiversité.

Des projets à différentes échelles
Les corridors écologiques peuvent prendre plusieurs formes. « La taille importe peu : même un petit corridor est important », souligne Andrew Gonzalez. Voies ferrées, pistes cyclables incluant l’intégration d’éléments végétalisés, ruelles vertes… Il faut saisir toutes les occasions. C’est d’ailleurs l’idée du projet Trame verte et bleue de la Communauté métropolitaine de Montréal : proposer de multiples chemins verts qui s’insèrent dans le paysage  urbain. « On ne veut pas ceinturer, mais s’immiscer dans le territoire », explique Jérôme Dupras, professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais. En effet, si dans les années 1950 les ceintures vertes visaient à contenir l’étalement urbain, on cherche aujourd’hui à favoriser la protection et la connexion des  espaces naturels à l’intérieur même de la ville.

L’approche la plus utilisée s’inspire des « pas japonais » et cible des zones de micro-interventions pour les aligner, telle une ligne pointillée. Des projets comme la déminéralisation d’un espace, la plantation d’arbres, l’aménagement d’un jardin mellifère ou le verdissement d’une piste cyclable se réalisent graduellement et finissent par constituer un corridor. « Obtenir un corridor continu peut cependant prendre du temps », constate Alexandre Beaudoin,  conseiller en biodiversité à l’Université de Montréal et  responsable du projet de corridor écologique Darlington.

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Par Catherine Couturier, journaliste indépendante